Réaffirmer les droits des employés atteints de maladie mentale

En août 2008, la Cour divisionnaire de l’Ontario a confirmé la conclusion de discrimination du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario, dans l’arrêt Lane v. ADGA Group Consultants Inc. Après avoir été embauché comme étant le candidat le plus qualifié, M. Lane, analyste du contrôle de la qualité, a été licencié huit jours plus tard parce qu’il demandait que des mesures soient prises pour accommoder sa maladie mentale. La Cour a jugé que l’employeur avait une attitude dédaigneuse envers M. Lane et qu’il avait fait preuve d’un manque de considération pour son trouble bipolaire. Lorsqu’il a perdu son emploi, M. Lane est entré dans un état aigu de manie, qui a nécessité son hospitalisation pendant plusieurs jours et a déclenché un cercle vicieux qui a abouti à la rupture de son mariage, à la perte de son domicile conjugal et à encore plus d’instabilité.

Cette décision clarifie les étapes que les employeurs doivent prendre pour accommoder les employés atteints de maladie mentale. Parmi ces étapes : obtenir des renseignements sur l’aptitude de l’employé à exécuter son travail, ce qui peut signifier une évaluation de sa santé, un pronostic de rétablissement, une évaluation des capacités de travail et la capacité à effectuer un autre travail.

Les conclusions de la Cour et les circonstances de M. Lane démontrent que les personnes atteintes de troubles mentaux graves parviennent à gérer leur état et à être des membres productifs de la société. Cependant, pour atteindre ces résultats, les employeurs doivent surmonter leurs peurs et préjugés pour offrir aux personnes atteintes de maladie mentale la dignité, le respect et le traitement égal auxquels tout le monde a droit en vertu des lois sur les droits de la personne.

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