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Les services policiers ont de nombreuses raisons d’opérer un changement organisationnel en matière de droits de la personne. En effet, la société qu’ils servent est de plus en plus diversifiée. Comme la très honorable Beverley McLachlin, ancienne juge en chef du Canada, a déclaré :
Que nous le voulions ou non, la diversité religieuse, ethnique et culturelle fait partie du monde d’aujourd’hui – et, de plus en plus, de notre réalité nationale et communautaire. Les droits de la personne et le respect de chaque individu sur lequel ils reposent, constituent ce que l’on peut espérer de mieux pour régler les conflits que cette diversité ne va pas manquer de susciter. S’il nous faut vivre ensemble en paix et en harmonie – dans notre pays et dans un monde plus vaste – il nous faut trouver des moyens d’un accommodement mutuel. Avec les droits de la personne, tissés à même notre droit et administrés par nos cours et nos tribunaux, nous avons le moyen d’y parvenir.[1]
Tout en fournissant un cadre pour le règlement des conflits, les droits de la personne contribuent à établir une vision de l’harmonie entre les différents membres et groupes dans la société.
L’application des valeurs des droits de la personne est un
mécanisme essentiel à l’efficacité des services
policiers dans le monde actuel. En effet, les membres du public se sentent plus
confiants lorsqu’ils traitent et se mettent en rapport avec la police et
sont plus aptes à respecter les services policiers, à leur faire
confiance et à coopérer avec eux lorsqu’ils croient que la
police respecte leurs droits individuels.
Or, le changement organisationnel en matière de droits de la personne
peut contribuer à bâtir ce genre de relation positive entre les
forces policières et toutes les collectivités qu’elles
servent.
Les services policiers ont fait l’objet d’un nombre croissant de
plaintes au motif des droits de la personne ces dernières années
et la défense et le règlement de ces plaintes coûtent cher.
Par conséquent, nombre de services policiers considèrent les
droits de la personne comme étant contraires à leurs
intérêts. Bien que certaines de ces plaintes ne soient pas
prouvées, les procédures de plainte sont un
élément
vital de l’engagement à l’égard des droits de la
personne dans la société canadienne. Le changement organisationnel
en matière de droits de la personne contribuera à prévenir
ces types de plaintes et les connaissances acquises aideront les forces
policières à tirer des leçons des problèmes
organisationnels et à améliorer les systèmes et les
pratiques.
[1] La très honorable
Beverley McLachlin, juge en chef du Canada, lors de quatrième
conférence annuelle
sur les droits de la personne du barreau irlandais en mai 2008 (page 20 de la
version anglaise).