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Déclaration de la commissaire en chef par intérim de la CODP, Ruth Goba, à l’occasion de la Journée nationale des Autochtones

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Juin 19, 2015

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Une journée ne suffit pas...

« Le 21 juin est la Journée nationale des Autochtones (JNA), une journée qui permet à tous les Canadiens et Canadiennes de reconnaître
et de célébrer le patrimoine singulier, les diverses cultures et les contributions exceptionnelles des Premières Nations, des Inuits et des Métis. »

Le 21 juin est important, mais les années de travail et le récent rapport de la Commission de vérité et réconciliation font qu’il est tristement évident qu’une journée ne suffit pas.

Le préambule du Code des droits de la personne de l’Ontario nous rappelle que nous devons toutes et tous créer un climat de compréhension et de respect mutuel qui reconnaît la dignité et la valeur des peuples autochtones, afin que ces derniers aient l’impression de faire partie de la communauté et puissent contribuer pleinement au développement et au bien-être de l’Ontario.

Il s’agit d’une responsabilité qui incombe à l’ensemble de la population, tous les jours de l’année. C'est une responsabilité que la CODP prend très au sérieux dans le travail qu’elle accomplit, en collaboration avec d’autres intervenants, afin de promouvoir et de protéger les droits de la personne des peuples autochtones en Ontario.

Récemment, la Commission de vérité et réconciliation a publié son rapport final sur l’héritage des pensionnats. Ce rapport est le fruit d’un parcours remarquable. Il a pris quatre années d’audiences dans plus de 300 collectivités de tout le Canada et a inclus plus de 6 500 histoires qui documentent le passé et desquelles nous DEVONS titrer des enseignements pour l’avenir.

Les droits de la personne des peuples autochtones sont une des priorités de la Commission ontarienne des droits de la personne. Il existe une relation naturelle entre les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation et le travail que nous avons accompli et que nous accomplissons, de même que l’établissement de nos priorités pour l’avenir. Nous avons collaboré avec la Commission pour présenter « Shared Perspectives, An Evening of Reconciliation » (Perspectives communes, une soirée de réconciliation) et « Du souvenir à la réconciliation - Un dialogue communautaire commun sur nos rôles comme peuples visés par des traités ».

Le Canada a pris un engagement important lorsqu’il a signé la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Nous avons utilisé cette déclaration pour inspirer nos travaux et promouvoir les droits de la personne des peuples autochtones en Ontario et, en collaboration avec d’autres intervenants, dans tout le Canada, en tant que membre de l’Association canadienne des commissions et conseil des droits de la personne.

Nous continuons de nouer des liens avec des organismes communautaires autochtones de tout l’Ontario. Au cours de l’année écoulée, nous sommes allés à Kenora, Sault Ste. Marie, Thunder Bay, Sioux Lookout, Ottawa et Sudbury pour en apprendre davantage sur les préoccupations des peuples autochtones relatives aux droits de la personne et pour sensibiliser le public. Comme la Commission l’a recommandé, nous déployons des efforts pour veiller à ce que les voix distinctes et individuelles des différents peuples autochtones soient entendues. Au cours de la dernière année, nous avons organisé des groupes de discussion avec des Premières Nations, des Métis et des Inuits pour mettre la touche finale à une politique révisée sur la croyance, qui sera publiée plus tard cette année.

À l’avenir, nous continuerons de collaborer avec le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels (MSCSC) sur le projet de charte des droits de la personne qui est le fruit du règlement d’une plainte en matière de droits de la personne déposée par Michael McKinnon, un agent des services correctionnels autochtone, contre le MSCSC. Ce projet, qui a été prolongé jusqu’en 2017, se penchera sur plusieurs problèmes liés aux droits de la personne par le bais d’un processus de changement organisationnel. Il est axé en particulier sur les enjeux touchant le personnel et les détenus autochtones.

Nous en sommes aux premières étapes de la rédaction d’une politique sur la prévention de la discrimination due au profilage racial. Dans le cadre de ces travaux, nous examinerons de plus près les effets du profilage racial sur les peuples autochtones de tout l’Ontario. Par ailleurs, nous nous penchons sur la disposition sur les programmes spéciaux du Code des droits de la personne de l’Ontario pour assurer aux peuples autochtones une égalité réelle.

Il ne s’agit que de quelques-unes des mesures que nous prenons et qui cadrent avec les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation. Nous avons encore beaucoup de pain sur la planche pour concrétiser ces recommandations dans tout l’Ontario et le Canada. Nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour créer une société au sein de laquelle tout le monde se sente valorisé et respecté. Je vous conseille vivement de vous joindre à nous dans un effort communautaire global pour transformer les récits en réconciliation et finalement en des résultats concrets dont les effets se feront sentir pendant des générations.   

Ruth Goba, Baccalauréat spécialisé, LLB
Commissaire en chef par intérim
Commission ontarienne des droits de la personne